La réunion publique du 1er février a permis de détailler les grandes lignes du budget 2018 et de répondre aux interrogations des Fontainois.
En introduction, le maire Jean-Paul Trovero a indiqué : “Le budget est un acte essentiel qui traduit notre vision. Il a 3 dimensions : régalienne, redistributive et prospective. À Fontaine, nous sommes très attentifs à répartir les ressources au mieux.” Sophie Romera (conseillère déléguée à la démocratie participative, commissions municipales et modernisation des services publics) a poursuivi : “Nous tenons notre engagement d’être transparent sur les questions financières. Les échanges, avec vous, sont toujours fructueux et nous avons suivi la majorité de vos propositions. Le budget, c’est le carburant et la force de notre projet politique. Celui qui est présenté ce soir est équilibré.”
4 priorités
Ensuite, Marine Colleu, chargée de mission démocratie participative et politique de la ville, a présenté les grandes règles d’élaboration du budget 2018. Les recettes de fonctionnement cette année progressent de 1,39 %, sans augmentation des taux d’imposition. C’est le fruit d’un travail approfondi des services pour chercher des financements. C’est aussi le résultat de la hausse de fréquentation des équipements la Ville. Les dépenses sont, quant à elles, contenues à + 0,23 %. Le budget d’investissement de 4,2 M€ (en progression de 300 000 €) a été également détaillé. Cette année encore, la Ville ne recourt pas à l’emprunt et poursuit ainsi sa stratégie de désendettement. Les 4 priorités de la Municipalité ont été réaffirmées : « Accroître le développement de Fontaine », « Maintenir un service public proche des familles et solidaire », « Agir sur la transition énergétique et écologique », « Poursuivre les actions de tranquillité publique ».
Pas d’augmentation d’impôts
Plusieurs questions ont ensuite été posées, notamment sur la suppression de taxe d’habitation. Le Maire s’est dit favorable à cette mesure. “C‘était un impôt injuste. Cela va redonner du pouvoir d’achat aux habitants”, tout en faisant part de ses inquiétudes : “L’État s’est, pour l’instant, engagé à compenser la disparition de cette recette. Mais, peut-être, nous imposera-t-il de dépenser ce qu’il nous donne, là où il le souhaite. Dans ce cas, ce sera une perte d’autonomie pour les communes. Il faut rester vigilants.” Il a cependant assuré que la Ville n’augmenterait pas les impôts jusqu’à la fin du mandat.
Les questions des habitants
Des habitants ont souhaité connaître les mesures prises par la Ville après le rapport de Chambre régionale des comptes (CRC) qui couvrait la période 2009-2015. Le Maire a réaffirmé que différents chantiers ont déjà été engagés. “Concernant le personnel, je ne veux pas remettre en cause les acquis sociaux. En revanche, nous devons repenser l’aménagement du temps de travail pour rendre plus efficient le service rendu”, a-t-il souligné.
Des habitants se sont également interrogés sur la nouvelle taxe Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), une compétence dorénavant assurée par la Métropole, alors que le Syndicat de Comboire à l’Echaillon existe déjà. Des habitants ont ensuite évoqué le lit du Drac, insuffisamment entretenu, augmentant ainsi les risques d’inondation. “L’entretien de cette rivière est une compétence de l’État. La Ville a fait des réserves foncières près des berges du Drac, terrains qui sont désormais inconstructibles, pourquoi la Métropole n‘aménagerait-elle pas ces espaces dans le cadre du futur parc Mikado”, a expliqué le maire qui a conclu : “En 2018, la Ville a des services publics qui répondent aux attentes des Fontainois. Il faut continuer à mener un certain nombre de combats : l’A480, la qualité de l’air et préserver notre capacité d’autofinancement.”