Exposition : « Tous migrants »
Du lundi 22 octobre au vendredi 30 novembre
Une exposition qui retrace le parcours complexe des migrants à travers des dessins de presse du monde entier. Au fil de dix panneaux thématiques (raisons du départ, processus d’intégration dans un nouveau pays, obstacles rencontrés durant le voyage…), les dessins proposés cassent les préjugés, dénoncent le rejet de l’étranger et montrent l’apport et la richesse de la diversité. Visible du lundi au vendredi à la MJC Nelson Mandela, de 9h à 12h et de 14h à 19h. Possibilité de visite de 12h à 14h en contactant la MJC au 04 76 28 13 25.
Gratuit – Sur réservation, auprès du service égalité, citoyenneté au 04 76 28 76 28
Bill Deraime
Mer. 28 Nov. > 20h30
Grande Salle
Bill Deraime. Ce nom n’est pas qu’un nom. C’est une flamme qui brûle depuis longtemps. C’est un homme que les nouvelles générations ne connaissent pas. Pas encore. C’est un gamin né du côté de Senlis, loin des quartiers bourgeois, quand les canons internationaux avaient à peine cessé leur mélodie de massacre. Là, un jour, il entend Ray Charles. Quand ses amis choisissent probablement le rock&roll pour y croire encore, lui, ce sera le blues. Pour toujours. Pas d’argent dans la famille et donc, le piano, même pas la peine d’y penser. Une guitare, offerte par son père, fera l’affaire. Il reprend très vite le « VVhat’d I Say » du genious Brother Ray. C’est désormais en lui, pour lui. Le temps s’écoule. Les disques avec. Au compteur, une vingtaine d’albums. Quelques tubes, dont l’incontournable « Babylone Tu Déconnes » en 1981, des centaines de chansons surtout, autant de salles oubliées, de clubs anonymes, de MJC de banlieue, d’Olympia également. Bill Deraime a la voix déchirée, impossible à confondre avec celle d’un autre, la guitare sensible et aventurière, il regarde le monde droit dans les yeux et n’a jamais oublié d’où venait cette musique qu’il aime tant, le blues. Des chaînes, de l’homme écrasé, d’au delà des nuages de la compromission et de la violence. Le cliché de l’artiste maudit serait peut-être une facilité, un raccourci trompeur. Mais il y a de ça. Il a tellement donné, on lui a tellement emprunté sans jamais lui rendre… Il a fréquenté des pointures, côtoyé les grands et puis… 2017.
« Nouvel Horizon », son nouvel album (sur le label Rupture), composé et enregistré entre Paris, la banlieue et la Normandie, sur ces quatre dernières années, comporte 19 titres. Il y a des purs inédits, des chansons de lui que l’on connaissait et que l’on redécouvre avec une émotion qui doit moins à la nostalgie qu’au plaisir non négociable de retrouver un ami que l’on pensait disparu, des duos, beaucoup, certains évidents et fédérateurs, d’autres surprenants et jubilatoires, il y a des hommes qui chutent et se relèvent, des morts qui reviennent à la vie, des genres qui se croisent pour le meilleur, du reggae, la nouvelle Orléans, une terre qui brûle, de la solitude et de la communion, des larmes et des rires, il y a tout ce qui fait l’humanité. Il y a le blues. Le blues encore et toujours, même, si, parfois, il se déguise pour mieux viser le cœur.
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